Présentations du Lycée
Oh, souhaitez-vous que je vous fasse faire un petit tour de l'île, maintenant que vous êtes arrivés ? Bien sûr, laissez-moi vous guider !
Tout d'abord, sachez qu'une fois que vous êtes sur l'île, aucune sortie ne sera tolérée, la raison est encore assez confuse, mais la rumeur dit que cela est du a un secret caché au plus profond de l'île... Bien que l'hypothèse la plus proche de la vérité est que ce rituel date d'une époque ou le lycée était encore axé sur la religion, et soit encore gardé aujourd'hui afin de pouvoir avoir un contrôle total sur les élèves.
Oh, auriez-on oublié de vous le préciser ? Le lycée de Kagamitokai est un ancien bâtiment très religieux, et encore de nos jorus donne-t-il des cours de théologie, où l'on en apprend plus sur les divers dieux et surtout sur toutes les formes de divinités en général. Ce ne sont pas des cours obligatoires, mais de nombreux élèves les prennent, car le professeur qui fait ces cours, le même depuis vingt ans, est toujours souriant et travaille à un rythme très lent, fonctionnant plus sur un dialogue avec ses élèves.
Puisque nous parlons du Lycée, restons-y, j'aborderais la ville en dernier lieu. Commençons donc par le présenter en général : le Lycée de Kagamitokai se situe en plein milieu de la ville, c'est un bâtiment qui a plus de vingt ans et qui n'a subi aucun changement, il a même d'ailleurs été plutôt visionnaire puisqu'il est à jour au niveau des mesures de sécurité, et le temps ne semble pas lui avoir fait de mal.
La pièce centrale est son clocher, qui est si haut qu'on le voit toucher le ciel depuis un bout de l'île, souvenir d'une époque de foi et de religion, mais aussi d'une époque où la tendance était à la démesure. Sous ce clocher se cache une grande cathédrale, anciennement utilisée pour la religion, elle sert maintenant de salle de classe de théologie, et le confessionnal est toujours debout et en service, la personne se situant dedans n'ayant pas eu envie de partir, le Lycée la garde toujours, la nourrit et la loge, et en échange, il continue son travail de prêtre, à l'écoute des élèves comme des professeurs, et fait tout ce qui est en son pouvoir pour les aider.
De chaque côté de la cathédrale se situent les deux dortoirs, celui des filles à gauche, et celui des garçons à droite, par rapport à l'entrée. De l'extérieur, ce sont exactement les mêmes bâtiments, mais de l'intérieur, leur style est différent : Le dortoir des Hommes est dans un bien pire état que celui des filles, les murs sont parfois tagués – Un exploit en sachant que tout ce qui rentre et qui sort de l'île est extrêmement surveillé, tout comme ce que les élèves ont en leur possession – souvent, il y a des déchets sur le sol, et le nettoyage n'est fait qu'une fois par trimestre, les élèves étant chacun responsables de leurs chambres, qu'ils se partagent souvent à trois ou à quatre, mais aussi du lieu de vie en général.
Dans le dortoir des Femmes, la situation est un peu mieux, mais surtout en surface. Il y a aussi des déchets par terre, des fois il y a des sorts de tags, parfois même faits avec du rouge à lèvres, mais en plus, il y a souvent une odeur assez forte de parfum ou autre, venue du fait que les bâtiments, en temps normal, sentent légèrement l'humidité à cause de leur structure en pierre – Bien que les chambres fussent, tout du moins à l'intérieur, dans un matériau plus poli – ou, surtout en été, la sueur à cause de la chaleur et de l'effort physique.
Dans les chambres elles-même, il y a toujours plusieurs lits, postés à chaque coins de la pièce – et si vous êtes grands, il faudra vous faire petits, car si vos pieds dépassent, ils dépassent sur le lit du voisin -, avec au fond une fenêtre sous laquelle il y a une bibliothèque. Les habits se rangent en hauteur, au dessus des lits, où il y a de grands rangements. Pour le nécessaire de toilette, c'est pareil, il y a une place faite spécialement pour dans le rangement au dessus du lit.
Ensuite, de chaque côté, il y a les bâtiments des filles et des garçons, quand il était coutume de ne pas les mélanger – C'est notamment là où il y a les douches, aujourd'hui, - abritant une salle commune, afin que les filles ou les garçons puissent se retrouver entre eux, bien que maintenant il y eusse une salle commune aux deux sexes dans le bâtiment principal. Ces bâtiments abritent aussi un ancien réfectoire, maintenant abandonnés mais laissés ouverts, pouvant être utilisés pour quelque événement, et enfin, il y a, de chaque coté, une statue d'ange, sur laquelle est gravé « Deux en harmonie surpassent un en perfection ». Cette étrange devise est devenue celle du Lycée, et leur sert de justification à leur projet : En regroupant aussi bien les meilleurs que les pires dans une harmonie, ils espèrent trouver une perfection, ou du moins, un équilibre.
Enfin, il y a le bâtiment principal, là où les élèves passent la majeure partie de leur temps, la plus grande installation. C'est notamment là où il y a toutes les salles de classes, et elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau les unes aux autres : Chaque salle de classe consiste d'un tableau vert, les vieux tableaux sur lesquels ils faut utiliser une craie, souvent, ils sont d'ailleurs dans un état médiocre, il y a aussi quelques vieux bureaux de bois, avec des chaises qui ne sont pas forcément confortables, une estrade et voilà tout.
Il y a aussi les nouvelles installations, tels que le réfectoire, un endroit à l'air assez moderne, où les table sont à moitié en bois, mais dont la surface est en acier, et les chaises aussi. Ceci est probablement du au fait que les couteaux présents dans la cafétéria puissent facilement couper à travers du bois. Il y a d'ailleurs des pions toujours postés à l'endroit où les élèves passent pour rendre leur plateau, afin de s'assurer qu'ils ne volent pas de couteau.
Ensuite, il y a la salle commune, qui est séparée en deux installations elle-même : Il y a tout d'abord la salle en elle-même, qui est constituée de quelques fauteuils par-ci par-là, un sofa, une cheminée au bout de la pièce, et voilà tout, mais au fond, il y a une porte, assez discrète, qui mène sur la bibliothèque, une énorme pièce qui regroupe des milliers de livres, regroupés par thèmes, pouvant aussi bien être des livres d'histoire que des œuvres fictives.
Et dans le hall d'entrée, il y a les casiers, là où chacun met ses livres et d'autres choses qu'ils souhaitent avoir sous la main en permanence, le personnel ne regardant jamais dedans. Cependant, il serait mal venu de perdre sa clé, sinon cela représente énormément de paperasse à remplir. Dans les casiers, il y a même une petite fente, prévu à l'insertion de lettres, mais nous y reviendrons plus tard
Pour le moment, parlons de l'extérieur du Lycée, car c'est un endroit important que les élèves n'ont pas fini de voir. Tout d'abord, il y a, un peu en retrait, le terrain de sport. Banal, il mesure la taille exacte d'un terrain de foot, et tout autour de lui se dresse un grillage haut de dix mètres. Ceci n'est pas présent pour empêcher les élèves de s'enfuir, non, c'est plutôt là lorsqu'ils jouent à des sports de raquette, afin de ne pas perdre la balle.
Il y a aussi un parc, qui se tient en plein milieu de la zone centrale du Lycée, où se trouve une grande fontaine, et qui sert de lieu de rencontre pour les amoureux. Souvent, c'est un lieu très calme et très propre, qui est maintenu pour justement permettre aux élèves de s'évader un peu de l'univers presque carcéral de leur école.
Ensuite, entre les bâtiments, il y a de simple passages pavés, basiques, et jonchés de bancs le long du chemin, pour ceux qui fatigueraient après de longues périodes de marche. Il n'est pas rare non plus de voir des petits « points d'eaux », des sortes de pompes qui servent aux élèves pour se désaltérer ou pour se rafraîchir en été.
Dans ce lycée, une chose importante repose sur les traditions. En effet, ce lycée, après vingt ans d'existence, garde certains points sur lesquels il ne veut pas changer – et souvent, ce n'est que pour chipoter. Par exemple, la cloche est encore sonnée pour indiquer l'heure, malgré que toutes les salles de classes soient dotés d'horloges et que les élèves possèdent leurs propres montres.
Ensuite, lors de la matinée, il y a une période obligatoire où les élèves sont réveillés, mais ne peuvent encore rien faire. Cette période est à la fois laissée pour qu'ils s'habillent, mais elle traîne volontairement afin qu'ils aient un temps de prière.
Et enfin, tous les dimanches, le prêtre fait sa messe, un événement que tous les élèves sont encouragés à aller regarder – Après tout, ils sont tous réveillés avant, et il est hors de question que l'un d'entre eux se rendorme, il y a un rythme strict à suivre.
Parlons maintenant de la communication avec l'extérieur et avec l'intérieur : Dans le lycée, et sur l'île en général, il n'y a aucun réseau pour les portables comme pour internet, même si les ordinateurs sont tout de même tolérés, à la fois pour aller sur le réseau interne, mais aussi pour servir de traitement de texte aux élèves qui ont des problèmes ou souhaitent passer leur temps libre autrement.
Le seul moyen de parler à l'extérieur est donc au travers de lettres, et de lettres lourdement surveillées par les autorités. Pourquoi ? Là encore, la raison est peut-être une tradition remontant à l'époque ou les règles étaient strictes – tout du moins, plus strictes que maintenant – et où la censure était lourde. Là encore, ce contrôle du courrier est presque une formalité, s'assurant juste qu'une lettre ne soit pas à but diffamatoire ou ne contienne rien de spécial... Et c'est pareil avec les lettres qui rentrent, qui sont contrôlées et dont le sort en est décidé par les autorités de l'île.
Cependant, à l'intérieur, il existe plusieurs moyens de communiquer. Tout d'abord, il y a, comme avec l'extérieur, des lettres, qui ne sont cette fois pas ouvertes, ni même interceptées, elles sont simplement déposées dans le casier de celui ou celle à qui elle s'adresse. Cependant, ce moyen de communication est surtout une tradition qui date de l'époque où les téléphones n'étaient pas répandus.
Enfin, le Lycée, pour faciliter la communication interne, donne à ses élèves un téléphone qui fonctionne sur un réseau interne – Et il est impossible de le relier au réseau externe, beaucoup ont tenté -, et qui permet de parler facilement aux autres élèves.
[A suivre : présentation de la ville]
